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Le facteur peur : l’aversion à la perte dans l’investissement
information fournie par Amundi 01/10/2025 à 14:58

Amundi

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Découvrez le 2e chapitre de notre nouvelle série sur les biais comportementaux, pour bousculer vos automatismes et prendre des décisions financières plus rationnelles !

Qu'est-ce que l'aversion à la perte ?

C'est un concept selon lequel le ressenti négatif provoqué par une perte est plus intense que le plaisir éprouvé lors de l'obtention d'un gain de même valeur (1). Par exemple, la déception éprouvée lorsque l'on perd 100 € est plus forte que la satisfaction de gagner la même somme. Des études estiment que l'impact émotionnel négatif lié à une perte ou un renoncement est deux fois plus fort que la satisfaction ressentie lors d'un gain équivalent (2).

Cela découle de mécanismes de survie où les situations perçues comme négatives et donc potentiellement dangereuses nécessitent une attention plus urgente (3).

Quelques exemples concrets de l'aversion à la perte

  • Avantages au travail : une entreprise retire les machines à café gratuites à disposition des employés. Ceux-ci s'en plaignent vivement, bien plus qu'ils ne s'étaient réjouis lors de leur installation. Le retrait de ces machines, perçu comme une perte, déclenche une réaction émotionnelle plus forte que l'installation de la machine à café gratuite, perçue comme un gain.
  • Refus de quitter un cercle social : même si elles ne s'épanouissent pas au sein d'un cercle social (amis, collègues, membres d'une association, etc.), certaines personnes hésitent à le quitter par crainte de perdre des relations, des opportunités ou des informations importantes. La peur de perdre ce qu'elles possèdent, même si cela leur apporte peu de satisfaction, peut l'emporter sur les bénéfices potentiels d'un départ.

Sources et références

(1) Kahneman, Daniel, and Amos Tversky. "Prospect theory: An analysis of decision under risk." Handbook of the fundamentals of financial decision making: Part I. 2013. 99-127.
(2) Par exemple, voir : Kahneman, Daniel, Jack L. Knetsch, and Richard H. Thaler. "Experimental tests of the endowment effect and the Coase theorem." Journal of political Economy 98.6 (1990): 1325-1348.
(3) Baumeister, Roy F., et al. "Bad is stronger than good." Review of general psychology 5.4 (2001): 323-370.

Illustrations : © Cléo Wehrlin


Pour en savoir plus, consultez l'intégralité de cet article dans le PDF ci-dessous et visitez la page web dédiée :

1 commentaire

  • 17:05

    L’aversion au risque est amplifiée par la fiscalité. Par exemple si vous investissez 1000€, que vous recevez 600€ de dividende mais que votre action passe de 1000€ a 500€. L’opération ne sera pas un gain de 100€ mais une perte de 80€ a cause de 180€ de flat taxe.


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